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LE FMI CHÂTIE LE GABON, UN MAUVAIS ÉLÈVE

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Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de suspendre sa 3ème revue du programme conclu avec le Gabon en 2021 pour non-respect des engagements.

Les récurrents arriérés de dette extérieure ont plombé les relations entre le Gabon et l'Institution de Bretton Woods. La suspension de la troisième revue du programme du Gabon avec le FMI fait suite à une série de discussions tenues du 2 au 4 mai 2023 à Libreville au Gabon ainsi que les 5, 8 et 16 mai 2023, respectivement à Douala et Yaoundé au Cameroun portant sur les politiques communes en appui aux programmes des pays membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).

Les autorités financières et monétaires de l’Afrique centrale ont participé à ces rencontres avec le représentant résident du FMI au Gabon Gomez Agou et avec son homologue au Cameroun, Nicholas Staines.

Ces différents  échanges entre le Gabon et les FMI ont accouché d’une souris. Pour la suspension de la troisième revue de son programme, l’institution de Brettons Woods évoque entre autres, de récurrents arriérés de dette extérieure.

Le Fonds monétaire international accuse le Gabon de recrudescence de dérapages budgétaires ainsi que la lenteur des progrès dans les réformes structurelles. Le FMI reproche au régime Ali Bongo Ondimba d’avoir tout entrepris pour être un mauvais élève de l’institution.

Les pratiques peu orthodoxes ont accru la violation des engagements 

Le 28 juillet 2021, le conseil d’administration du FMI avait approuvé un accord élargi au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), d’un montant de 388,8 millions de DTS (environ 553.2 millions de dollars), (soit 276 milliards 500 millions de  FCFA). L’achèvement de sa première et de sa deuxième revue avait s’était achevé par des décaissements d’environ 263.63 millions de dollars (soit 131 milliards 500 millions de FCFA). 

L’horizon noircit à ce sujet. La suspension de la 3ème revue pourrait retarder le prochain décaissement. L’accord prenant fin en juin 2024.

L'économie gabonaise a été affectée par la pandémie de la COVID-19, avec une baisse de la production réelle de 1,9 % en 2020. La croissance a repris pour atteindre un taux estimé à 1,5 % en 2021, grâce à l’essor du secteur minier et au rebond des secteurs du bois et de la construction. La croissance dans le secteur des services est restée modérée en raison des mesures de confinement qui ont pesé sur les secteurs du commerce et des transports. La hausse des prix du pétrole a contribué à renforcer les positions budgétaire et extérieure et à réduire la dette publique.

 

Par Pamphile EBO

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